Aujourd'hui, apprendre à conduire et avoir son permis de conduire (permis B) est parmi les essentiels de la vie moderne, non seulement pour un projet professionnel,
mais aussi pour son propre plaisir (plus d’autonomie, moins de contraintes par rapport aux transports en commun…). Seulement, beaucoup de candidats au permis sont parfois rebutés par le budget nécessaire pour l’avoir.
En effet, le prix du permis peut atteindre jusqu’à 1 800 euros, avec toutes les dépenses liées aux différentes sortes de formation dont on a besoin (formation pratique et formation théorique) ainsi que les frais de dossier. De même, le passage du permis n’est pas synonyme de réussite. Ce taux de réussite est de seulement 58%.
Donc 48% des candidats doivent refaire des heures de conduite, voire reprendre des heures de cours leur formation au permis. Heureusement, certains dispositifs existent, pouvant aider à réduire ce coût. Mais, quelles sont ces solutions, et comment peut-on en bénéficier ?
Quelles aides pour financer son permis de conduire ?
Plusieurs solutions sont mises à la disposition des apprentis, pour financer leur permis de conduire de catégorie b, mais sous certaines conditions et selon leurs situations personnelles :
- Le permis à 1 euro par jour. C’est un coup de pouce octroyé par le gouvernement pour les jeunes âgés de 15 à 25 ans révolus, dans le cadre de la formation à l’apprentissage anticipé de la conduite (permis AAC) ou en conduite supervisée. Le permis à un euro est un prêt à taux zéro, dont les intérêts sont pris en charge par l’État. L’emprunt s’élèvera à 1200 euros maximum et sera avancé par un établissement financier, le jeune conducteur aura ensuite à rembourser 30 euros par mois dans un délai de 40 mois. Cette mesure a été mise en place pour aider les jeunes. Elle permet de financer la formation à la conduite, sous forme d’aides au financement, dans un intérêt collectif. Elle dépend cependant des conditions de ressources de l’apprenti.
- L’aide au permis de conduire pour les demandeurs d’emploi : l’absence de permis peut être un vrai handicap pour les chômeurs qui sont à la recherche d’un travail. En effet, obtenir un permis de conduire peut permettre d’obtenir une promesse d embauche ou un contrat d apprentissage. Une aide financière pourrait être accordée à ces personnes par pôle emploi, qui peut financer une partie ou l’intégralité du permis, à raison de 1200 euros maximum. Cet argent sera alors versé directement à l’auto-école. Cette aide est aussi conçue pour faciliter l’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi sur le marché du travail car comme nous l’avons dit, être titulaire du permis peut-être synonyme de retour à l emploi ou d’une sécurisation professionnelle.
- L’aide au permis avec son compte personnel de formation ou CPF. Ce dispositif de financement peut être utilisé par une personne déjà salariée ou à la recherche d’emploi, dans la préparation de l’épreuve pratique et l’épreuve théorique pour l’obtention du permis de conduire. Les frais seront pris en charge sous forme forfaitaire en espèces ou selon le nombre d’heures de formation dispensée.
Comment obtenir ces aides ?
En général, pour disposer de ces aides financières, il faut remplir certaines conditions :
- Uniquement pour les jeunes, et être inscrits dans une école de conduite partenaire de l’opération, dans le cas du prêt à taux zéro. Le montant du prêt ne peut être accordé qu’une seule fois à un même bénéficiaire, et sera attribué dans le cadre de sa formation initiale ou d’une formation complémentaire, dans le cas d’un échec à l’examen pratique pour obtenir son permis. Il faut donc se munir de certains documents justificatifs dont l’établissement financier aura besoin pour étudier le dossier, comme une pièce d’identité, les bulletins de salaire du garant, un justificatif de domicile, être titulaire d’un relevé d’identité bancaire…
- La subvention pour l’aide au permis quant à elle est spécialement conçue pour les demandeurs d’emploi, dont l’obtention du permis est une nécessité. Il faut s’adresser à une agence pôle emploi, où l’on est déjà affilié en tant que demandeur d’emploi (en catégorie A, B, D ou en contrat aidé) ; depuis au moins 6 mois, et ceci avant de faire son inscription dans une auto-école de son choix. Cette aide sera versée en 3 montants pour les bénéficiaires du RSA ou pour les chômeurs selon leurs situations, afin de favoriser leur apprentissage de la conduite.
- Pour bénéficier de l’aide au financement par son CPF, il faut respecter deux conditions : être inscrit dans une auto-école agréée et déclarée en tant qu’organisme de formation professionnelle ; et prouver que l’absence du permis est un frein à un projet professionnel ou à l’intégration dans un milieu professionnel. Le demandeur doit faire aussi une lettre attestant qu’il ne fait pas l’objet d’une suspension ou d’interdiction pour obtenir un permis.
Ainsi, bien que le coût d’un permis de conduire reste élevé, un certain nombre de solutions sont possibles et mises à disposition pour le faire baisser, selon les conditions liées à chaque apprenti.